Je puise mon inspiration dans le courant industriel et dans le style steampunk. Sorte d’hybride entre la belle manufacture du début du 20ème siècle et le futur imaginaire amputé de ses innovations technologiques, ce style embrasse les matières brutes (bois, ardoise) et les couleurs froides et sombres (métal). Cette tendance s’est vu retrouver un nouveau souffle depuis quelques années et a su convaincre en se modernisant.
Autodidacte sans prétention, j’ai pu apprendre au fil du temps à travailler ces matières et proposer une vision authentique de ce style, en mettant l’accent sur la qualité de fabrication et la revalorisation des pièces usagées. Certaines tôles en métal que j’utilise en fixation murale ont plus de 50 ans ! Une fois nettoyées et protégées, elles sont les témoins sans filtre des années qui ont passées. Acier noir, rouille, fonte… les déclinaisons sont infinies et les créations toujours uniques.
Ecouter, peut sembler simpliste, mais c’est primordial dans le processus de création. Etre à l’écoute des remarques, du ressenti des autres face aux matières, aux projets en devenir, c’est souvent faire émerger les meilleures idées, les plus collectives, les plus pertinentes. Sur les salons ou en boutique, je n’hésite jamais à recueillir les avis et suggestions sur mes créations. En plus, c’est comme cela que l’on s’améliore n’est-ce pas ?
Voir les lampadaires et les suspensionsL’ardoise est lourde, très lourde. Pour plaisanter entre nous, on dit souvent que c’est « le poids de la vie » !
J’affectionne particulièrement l’ardoise, matière intemporelle pourtant oubliée, possédant des caractéristiques physiques exceptionnelles, en plus d’un aspect unique. Extrêmement difficile à travailler (très lourde, générant une poussière ultra-fine, coupante comme un rasoir), la coupe et le polissage à l’eau permettent de la sublimer. De la réalisation de simples dessous de verre jusqu’à des pièces monumentales de plusieurs dizaines de kg, le travail de l’Ardoise est toujours un défi qu’il faut savoir relever avec humilité.
Pour faire ressortir son veinage et son caractère, je passe plusieurs couches d’huile de lin. Une fois sèche et lustrée, l’avant / après est assez spectaculaire !
A mi-chemin entre le bois et le métal, l’ardoise est également un matériau souple, presque élastique, avec une vraie capacité de déformation. Elle n’est d’ailleurs pas autant minérale que le marbre ou le granit. Moins froide que la pierre, elle est aussi conductrice de chaleur et en la touchant, on remarque souvent avec étonnement qu’elle est toujours à température ambiante.
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